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5e exposition: La banalité du quotidien comme ancrage du terriroire

Expo: 8 au 28 novembre 2024

L'espace Prismez-Vous du Centre Air-SOM Prisme à Lasalle

390 avenue Lafleur - Les Promenades Sammy, H8R 3H6

Nous terminons l’année 2024 avec une 5e exposition dansun lieu qui nous est particulièrement cher, à l’espace Prismez-Vous de Air-SOMCentre Prisme, à Lasalle. Du 8 novembre au 18 décembre 2024, nous avonsprésenté notre dernière exposition de l’année sur le thème de la banalité duquotidien qui participe au processus d’ancrage au territoire. Rare salled’exposition communautaire à Lasalle, l’espace Prismez-Vous est installé dansles Promenades Sammy et demeure ouvert et accessible au grand public qui estinvité à observer l’exposition et partager leurs impressions sur la carteinteractive qui en fait dorénavant partie.

En abordant la notion du quotidien, nous désirons le présenter commeun élément actif du processus d’ancrage au territoire, mais aussi comme unesource de gestes et de déplacements qui peuvent devenir des exemples demicro-résistances dans un contexte migratoire parsemé d’obstacles pour lespersonnes migrantes. On plonge ainsi dans les écrits de Michel de Certeau quipropose le concept de « tactiques » mis en place par les individuspour faire face aux « stratégies » de contrôle par les structures depouvoir. Ces tactiques qui émanent des « savoir-faire » des individusdémontrent alors l’agentivité et l’intelligence dont ils font preuve poursurmonter les difficultés du processus migratoire.

Rentrer dans le bus sans payer son passage pour pouvoir se déplacer malgré le manque d’argent; magasiner sur Market Place et acheter des objets anodins dans différents quartiers pour justifier de sortir de chez soi et découvrir la ville en pleine pandémie; des gestes banaux en apparence, mais réfléchis et mis en place comme des « tactiques » pour faire face à des obstacles précis comme le manque de ressource et la solitude.

Pour terminer, nous avons eu la chance dans le cadre de cettedernière exposition de participer à un des trois Déjeuner-Causerie organisésannuellement en collaboration entre l’arrondissement de Lasalle, Air-SOM CentrePrisme et une multitude d’actrices et acteurs issu.es des milieuxinstitutionnels, municipaux et communautaires de l’arrondissement. Devant unesalle pleine, nous avons abordé le concept du quotidien et du vécu migratoireet sommes allées plus loin en soulignant la solitude vécue plus spécifiquementpar les jeunes adultes qui migrent seul.es. Nous comptions sur la présence deIkedichi Nnamdi-Nwosu et Itzel Dekovici qui ont généreusement partagé leurpropre expérience migratoire, ayant migré seul.e dans le cadre de leurs étudesrespectives et s’étant installé.e à Montréal depuis. Ce moment de partage aensuite mené à un travail de réflexion en équipe pour les participant.esprésent.es, dans le but de proposer différentes actions pouvant briser cetisolement et la solitude que peuvent vivre les jeunes adultes migrant seul.es.

Tisser la ville termine donc l’année sur cet événement riche endiscussion et en réflexion qui, nous l’espérons, mènera à des actions concrètespermettant une amélioration du processus d’installation des jeunes adultes quiarrivent seul.es à Montréal. 

4e exposition: Transnationalisme, ici et ailleurs

Expo: 1 - 31 octobre 2024

Le Café Jardin à Verdun

4437 rue Wellington, H4G 1W6

À peine remises de notre exposition au Centre des Arts de la Maisond’Haïti, nous nous installons déjà à Verdun dans le magnifique Café Jardin surla célèbre rue Wellington pour tout le mois d’octobre 2024.

Sur les murs de ce petit café ultra-inclusif où les jouets enlibre-accès côtoient les œuvres d’arts affichées et les centaines de plantesproposées aux client.es, nous proposons de plonger dans le champ dutransnationalisme en ouvrant une réflexion sur l’idée de vivre « ici etailleurs » en même temps.

Cette 4e exposition partage ainsi des citations tiréesd’entrevues évoquant cette notion de transnationalisme qui brouille lesfrontières internationales et les remplaces par des espaces flous, voirefluides, où les individus circulent, vont et viennent, participant à laconstruction de nouvelles cultures et de nouveaux territoires hybrides. 

Si de manière générale on tend encore à voir l’immigration comme le départ d’un point A, qui nous coupe d’une culture et d’un pays d’origine, à l’arrivée à un point B dans une nouvelle culture et un nouveau pays, les expériences vécues par plusieurs personnes migrantes démontrent au contraire une mobilité continue qui finit par relier les différents espaces habités. Les points A et B, mais aussi tous les espaces traversés entre les deux, deviennent des parties d’un tout habité par les personnes migrantes qui refusent de renoncer à l’un ou l’autre de ces pays qui sont les leurs à part égale.

DevenirMontréalaise ou Montréalais ne signifie donc pas d’abandonner ses projets danssa ville ou son pays d’origine. Au contraire, aidées par des modes detransports de plus en plus accessibles et des réseaux d’information qui leurpermettent d’être ici et ailleurs en même temps (dans le sens littéral duterme), nombreuses sont les personnes migrantes qui développent des projetstransnationaux reliant les nombreux territoires qu’ils habitent, affectionnentet considèrent comme une part d’elles-mêmes.

C’est dans ce contexte que nous avons eu l’idéede proposer une nouvelle carte interactive au sein de l’exposition, comme uneœuvre qui se transforme grâce aux ajouts du public qui y participe. Sur unecarte de Montréal, chacune et chacun est alors invité.e à y ajouter sa touche,une étoile sur son quartier d’habitation, un point sur un lieu particulièrementapprécié ou des dessins et des mots pour représenter son pays d’origine; toutest pertinent pour transformer la carte à l’image des celles et ceux qui traversentMontréal.

3e exposition: S'approprier le quartier

Atelier de collage : 27 septembre 2024

Expo: 13 - 30 septembre 2024

La Maison d'Haïti à Saint-Michel

3245 avenue Émile-Journault, Montréal, Qc, H1Z 0B1

Pour cette troisième exposition de Tisser la ville, nous avons étéaccueillies du 13 au 30 septembre 2024 par la Maison d’Haïti dans le quartierde Saint-Michel. Pendant deux semaines nous avons eu la chance d’exposer lesœuvres du projet dans la lumineuse 12e Vitrine donnant directementsur la rue à la vue des passantes et passants du quartier.

Dans les murs de ce lieu culturel et communautaire incontournable deSaint-Michel, nous avons choisi d’aborder la question d’appropriation del’espace à l’échelle du quartier.

S’approprier l’espace urbain est un long processus qui se fait aufil des pratiques et mobilités du quotidien, de l’usage répétés de lieux, dedécouvertes de nouveaux chemins, de la construction de points de repères.S’approprier l’espace implique une construction sur le temps long d’unerelation avec un quartier qui devient « à soi », qui peu à peu nousappartient et qu’on participe à transformer à notre image, à « produire ».

Afin d’explorer cette thématique, nous avons organisé, avec laMaison d’Haïti et dans le cadre des Journées de la culture, un atelier decollage donné par l’artiste en arts mixtes Itzel Dekovic. Le vendredi 27septembre, les animateur.rices des groupes Projet Gars et Juste Pour Il et elleont donc réuni leurs jeunes afin de participer à un moment social et créatifsous forme de 5 à 7. Les jeunes ont alors eu la chance de profiter des conseilsd’Itzel afin de créer un collage qui les représente et plusieurs ont eu lagénérosité de le présenter et l’expliquer à l’ensemble du public présent.

Cette expérience a été un riche moment de création et d’échange quinous a énergisé et nourri afin de préparer la suite des expositions de Tisserla ville, nombreuses au courant de l’automne 2024.

2e exposition: Explorer le lieu

Causerie: 3 juillet 2024

Expo: 15 juin - 12 juillet 2024

Bibliothèque Saul-Bellow à Lachine

3100 rue Saint-Antoine, Montréal, Qc, H8S 4B8

Nous nous sommes déplacées vers l’Ouest de Montréal, à Lachine, pour présenter la deuxième exposition du projet Tisser la ville. Installée dans la bibliothèque Saul-Bellow, nous avons proposé une deuxième édition portant plus spécifiquement sur la notion du lieu.

Par sa définition, le lieu relève un caractère symbolique, il est rempli de « sens », un sens qui lui est accordé par des individus, une société, des groupes culturels, etc. Tout au long des marches urbaines à la source de l’exposition, les participantes et participants m’ont fait découvrir des lieux remplis de sens pour elles et eux,des lieux qui symbolisent et définissent en partie leur expérience montréalaise.

Parcs, lieux touristiques, cafés et commerces, squares, boulevards, ou même la maison ; le plus banal des lieux peut être emprunt de sens forts pour celles et ceux qui l’expérimentent au fil de leur parcours d’installation.

Le 3 juillet, dans la salle d’exposition de la Bibliothèque Saul-Bellow, Sandra et Yvoon, deux participantes du projet de recherche, ont eu la générosité de partager avec nous et le public un regard sur un lieu symbolique pour elles, le phare de Lachine. Dans une ambiance intime, elles nous ont expliqué ce que représente le phare pour elles, les émotions et souvenirs qui s’y rattachent et la raison pour laquelle elles ont toutes les deux choisi de me partager ce lieu dans le cadre de nos marches urbaines.

Tisser la ville cherche ainsi à nous partager ces lieux lumineux pour plusieurs montréalaises et montréalais ; des lieux remplis de sens et de symbolique que nous traversons au quotidien sans prendre la mesure de ce qu’ils peuvent représenter pour d’autres.

Vernissage de la première exposition


Vernissage: 3 mai 2024

Exposition: 3 - 23 mai 2024

CELO | Centre Communautaire de Loisir de la Côte-des-Neiges

5354 Av. Gatineau, Montréal, Qc, H3T 1X2

Le 3 mai 2024 nous avons fêté avec familles, ami.e.s et grand public le lancement de l’exposition itinérante et évolutive « Tisser la ville », ainsi que le lancement du site web tisserlaville.ca

Le vernissage a pris place au Centre Communautaire de Loisir de la Côte-des-Neiges, là où l’exposition s’est installée pour une période de 3 semaines.

Cette première exposition aborde la notion des marches commentées et de la mobilité au sein de la ville, toujours du point de vue des personnes migrantes installées à Montréal. Que ce soit à pied, en bus ou en voiture, nous avons exploré avec les participant.e.s des trajets urbains qui font soit partie de leur quotidien ou au contraire qui nous ont mené vers des lieux et des déplacements moins souvent pratiqués mais qui revêtent une symbolique particulière.

Au fil des photographies les saisons se succèdent, nos pas sur le sol et nos corps dans les rues se mêlant aux décors enneigés, aux feuilles d’automne et à la verdure luxuriante des saisons chaudes.

Accompagnant les photographies, une carte de Montréal et des textes expliquent dans un vocabulaire simple le processus de la recherche en géographie humaine, ses résultats et les connaissances qui permettent d’y arriver.

Vous avez été nombreuses et nombreux à vous déplacer pour fêter avec nous le début d’une nouvelle aventure scientifique et artistique. Pour celles et ceux qui n’ont pu se déplacer au vernissage, il est encore temps de visiter l’exposition. Elle restera au CELO – Centre Communautaire de Loisir de la Côte-des-Neiges jusqu’au 23 mai 2024. 

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